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  • Apprendre à nager, pour envisager d’autres projets

    Le film vidéo que vous allez regarder, d’une durée de dix minutes, témoigne d’une action menée en 2023 par le Réseau Education Sans Frontière 34.
    Le but de cette action est d’apprendre à nager à des MNA et jeunes adultes étrangers volontaires, suivis par le RESF 34.
    Cette action, qui se prolonge depuis quatre ans, dépasse le seul projet d’apprendre à nager. Elle vise à créer de nouvelles perspectives de vie chez ces jeunes.
    Pour ces jeunes, dont l’histoire et les conditions de vie sont souvent très difficiles, réussir à savoir nager c’est faire naître l’idée qu’il est toujours possible de réussir dans un grand nombre d’autres domaines : projets d’études, projets professionnels, etc.
    L’aide apportée par la Métropole de Montpellier, qui a notamment donné accès à la piscine Neptune, a contribué à la réussite de cette action.
    Un droit à l’image a été signé par tous les acteurs de ce film.

    https://www.youtube.com/watch?v=Qzdu71wqfhE
  • La « carte été jeunes », pour ouvrir des horizons

    Depuis plusieurs années la ville de Montpellier met à disposition de RESF34 plusieurs Cartes été Jeunes qui sont ensuite redistribuées aux personnes que nous accompagnons. Ce dispositif permet aux jeunes de 12 à 29 ans d’accéder gratuitement à de nombreux événements culturels et sportifs (Montpellier Danse, Festival Radio France, matchs du MHR, du MHB ou du MHSC), inclut des places de cinéma, des visites de musées, mais aussi des bons d’achats dans les librairies montpelliéraines.

    Cette année encore des bénévoles de RESF34 ont accompagné plusieurs jeunes pour les aider à franchir le pas et à entrer dans les librairies. Ensuite, les libraires ont présenté leur librairie et prodigué leurs conseils, afin que chacun et chacune reparte avec un ouvrage qui lui corresponde !

    Nous avons toujours besoin de bénévoles pour accompagner les jeunes à de telles sorties (concerts, spectacles, match, visites,…), particulièrement pendant cette période un peu « creuse » qu’est l’été. Ce dispositif « carte été jeunes » est fragile, son succès dépend des bénévoles, de vous ! Si vous souhaitez vous investir sur ce créneau ponctuel, n’hésitez pas à nous contacter !

    En bonus voici deux textes qui donnent du baume au coeur : le premier est un message de remerciement Mamadou K, un jeune que nous avons accompagné, le deuxième est un joli texte écrit pour l’occasion par un de nos bénévoles, Jean-Jacques.

    Bonjour à toutes et tous! Tout d'abord, je tiens à remercier l'ensemble de l'équipe de RESF, qui n'a menagée aucun effort pour la réussite de cette belle initiative,permettant ainsi aux jeunes de s'épanouir grâce à la Carte Été Jeunes. 
    Rien de mieux que d'avoir un livre gratuit, aller au cinéma, visiter des monuments historiques, faire du sport et tant d'autres activités. Pour moi, c'est une chance inouïe!
    C'est avec amertume que j'ai appris qu'il n'y avait aucun inscrit pour la visite d'un musée.
    Mais qu'à cela ne tienne, j'ose espérer qu'il y aura autant d'inscrits pour ces activités ludiques l'an prochain comme je l'ai vécu lors du spectacle de Wayne Mc Gregor au Corum.
    Merci à toutes et à tous ! Never give up! 
    Mamadou K.
  • La préfecture de l’Hérault à la hauteur de ses missions de service public ?

    Depuis plusieurs années, l’État est engagé dans une démarche qualité afin d’améliorer les services publics et incite les usagers à y participer : « Qualité, Transparence, « je donne mon avis », «  Je contribue en partageant mon expérience ».

    Dans cette perspective, chaque année la préfecture de l’Hérault  organise des sondages sur plusieurs thématiques (accueil physique, accueil téléphonique, site Internet,…). L’enquête 2023 avait montré une « satisfaction globale » de 85%. Ce qui est affiché comme un excellent résultat reste pour autant fortement biaisé par un faible nombre de réponses, notamment de la part du public étranger.

    Participez à l’enquête 2024 : du 11 septembre au 16 octobre 2024

    Au quotidien, la situation que nous constatons, en ce qui concerne les services aux étrangers, est loin d’être aussi bonne que cet indicateur le laisse entendre : difficulté voire impossibilité d’obtenir un rendez-vous en préfecture, qualité de l’accueil physique variable selon les interlocuteurs, réponses obtenues par téléphone ou par messagerie souvent inexistantes ou inappropriées et dans des délais excessifs, site Internet fouillis et mal mis à jour… Par ces sondages auprès des usagers la préfecture vous donne l’opportunité de donner votre avis et de contribuer à une prise de conscience de la perception effective de ses services.

    Si vous avez accédé à ces services directement en vous rendant à la préfecture ou à distance par téléphone, mail ou via les services dématérialisés, si vous êtes travailleur social, bénévole associatif accompagnant des étrangers dans l’accès aux services de la préfecture (dépôt d’une demande de régularisation, renouvellement de titre de séjour, demande de regroupement familial ou de nationalité), nous vous invitons fortement à répondre aux enquêtes Accueil en préfecture, Accueil au point numérique, Réponses aux courriers et courriels, Navigation sur le site Internet en cliquant sur les liens correspondants avant le 16 octobre.

    C’est une occasion de faire connaitre de façon anonyme votre avis sur les services que vous avez été amenés à utiliser dans le cadre de vos démarches et de contribuer, on l’espère, à leur amélioration.

    Parlez en autour de vous et dans vos organisations et associations.

  • RESF34 à l’Antigone des assos

    RESF34 sera présent à l’Antigone des associations dimanche 8 septembre 2024. Vous souhaitez nous aider ? Venez rencontrer d’autres bénévoles, vous renseigner sur nos actions, et rejoignez le Réseau Education Sans Frontières 34. Nous vous accueillerons sur le stand 294, Place du Millénaire, entre 9h et 17h !

  • Communiqué de presse 20 ans du RESF – RESF 2004-2024. Plus que jamais solidaires des étrangers

    20 années de combats, de mobilisations et de régularisations arrachées, d’échecs aussi, d’interpellations des politiques pour refuser les lois xénophobes et racistes ; nous les avons refusées hier, nous persisterons à refuser aujourd’hui la politique honteuse et mensongère qui fait de l’immigration le bouc émissaire de toutes les faillites du système, et annonce inhumanité et recul des droits.

    Nous appelons aujourd’hui à soutenir celles et ceux qui défendent une politique d’accueil, assurant à tout être humain dignité et respect de ses droits fondamentaux. En 2024, comme en 2004, plus que jamais, nous appelons tous ceux que révolte le rejet de l’autre à renouer avec les traditions de solidarité et de combat collectif.

    Lire l’ensemble du communiqué sur le site de RESF

  • Accès à l’aide juridictionnelle : Sans papiers mais pas sans droits !

    Après plusieurs mois de procédure devant le Conseil constitutionnel, le GISTI, accompagné de syndicats et d’autres associations, a obtenu une victoire importante : par une décision rendu le 28 mai 2024, le Conseil constitutionnel a jugé que la condition de régularité du séjour imposée aux personnes étrangères par la loi du 10 juillet 1991 pour bénéficier de l’aide juridictionnelle était contraire à la Constitution. Plus d’informations sur le site du GISTI.

  • Ateliers natation

    Pour les jeunes désireux d’apprendre ou de se perfectionner en natation, l’un de nos bénévoles, maître-nageur, a pris en charge une session de cours de natation. Vingt jeunes y ont participé. L’apprentissage s’est déroulé sur 10 cours, soit 2 cours par semaine durant juillet et août 2023, à la piscine Neptune de la Mosson. Une convention signée avec la Directrice de la piscine a accordé la gratuité pour les jeunes avec mise à disposition d’un créneau d’1h30. Deux maîtres-nageurs de la piscine ont participé à l’encadrement des jeunes.
    Cette expérience a donné lieu à un film de 12 minutes, au cours duquel les jeunes font part de leurs expériences et de leur fierté d’avoir surmonté la peur de l’eau.
    Et en prolongement de ce projet, 5 jeunes ont pu vivre une journée de navigation en mer, sur le voilier, grâce à un bénévole sympathisant de RESF.

  • Ba, stoppé net par un jugement définitif

    Jeune gambien, Ba (le prénom a été modifié) est arrivé en France après un périple de plus de 2 ans. Il a subi l’exploitation humaine en Libye et a survécu à la traversée de la méditerranée sur un zodiac. Il reste pudique sur cette partie de sa vie, dont les souvenirs le rendent triste. Il y a perdu un ami qui était son compagnon de voyage.

    Arrivé à Montpellier à l’âge de 17 ans, il a été pris en charge par le Département, en tant qu’orphelin mineur.

    Il ne parlait pas bien le français mais s’est accroché pour apprendre la langue et aller à l’école

    Finalement inscrit au lycée en CAP mécanique automobile, il se passionne pour ce métier qui lui ouvre de belles perspectives. Il est apprécié de ses professeurs et de ses maîtres de stages. Il est fier de savoir faire des vidanges et changer des plaquettes de frein.

    Mais un matin, alors qu’il s’apprêtait pour aller en cours, la PAF (Police de l’Air et des Frontières) vient le chercher au levé du lit, lui passe les menottes et l’emmène au poste. Il y reste 24 heures en garde à vue, sans pouvoir contacter ses éducateurs. Dès le lendemain, il est présenté au tribunal et aussitôt jugé en comparution immédiate : il est condamné à “8 mois avec sursis”.

    A la sortie du tribunal, l’avocat commis d’office, qui l’a assisté, lui dit qu’il est libre et qu’il peut repartir.

    Ba n’a rien compris à ce qu’il lui arrivait. Il est soulagé de pouvoir rentrer chez lui. Sans se douter de la gravité des conséquences que cette condamnation va avoir pour lui.

    Mais, à son retour, son éducateur lui annonce que, vu qu’il a été condamné, le Département ne veut plus le garder. Il doit partir. Il se retrouve ainsi à la rue, du jour au lendemain.

    Il se réfugie dans un squatt et trouve la force de poursuivre ses études au lycée, sans rien dire à ses professeurs.

    Jusqu’à ce que, quelques mois plus tard, la police débarque dans ce lieu-refuge pour évacuer les squatters. C’est à peine s’il a le temps de regrouper ses maigres bagages, sans oublier son sac de classe. Il est complètement démuni, il vient demander de l’aide à RESF.

    Il est alors hébergé par une bénévole et il reprend courageusement ses études, avec le soutien de l’assistante sociale du lycée, seule mise au courant de sa situation.

    Deux ans plus tard, il a obtenu son CAP et il est en bac pro mécanique automobile. Des entreprises seraient prêtes à l’embaucher. Mais sa situation administrative n’est toujours pas réglée. Impossible d’obtenir un Titre de séjour pour pouvoir travailler.

    Les quelques heures passées au Commissariat puis au Tribunal ont suffit à faire tout basculer et stopper sa trajectoire d’intégration.

    Sa condamnation, prononcée dans on ne sait quelle urgence, reste comme une tâche indélébile qui bloque maintenant toute tentative de régularisation.

    Ba a été accusé d’avoir escroqué le Département. Son acte de naissance a été mis en doute. il aurait ainsi menti sur son âge. Son acte de naissance a pourtant été envoyé directement de Gambie au Département. et c’est le Département qui l’a remis à la PAF. Ba ne l’a jamais eu en mains.

    Mais le Tribunal a condamné Ba . Il l’a fait sans lui donner réellement la possibilité de s’expliquer, ni de se défendre. Son avocat commis d’office ne connaissait rien à sa situation, ne connaissait rien en droit des étrangers. Et, comble, il n’a pas fait appel de la décision rendue, c’est à dire que même avec des éléments nouveaux prouvant son innocence, Ba ne peut pas revenir sur le jugement. Et pourtant il est en mesure de présenter des documents qui aujourd’hui prouvent sa bonne foi.

    La seule solution aujourd’hui est de faire un recours à la Cour de Cassation à Paris, de demander une révision de procès…comme on l’a fait à l’époque pour innocenter le capitaine Dreyfus…Une procédure très lourde, alors qu’il aurait été si simple…