RESF34

jeunesse sans papiers, jeunesse volée

Des enfants jetés à la rue




mardi 28 mai 2013

Ce matin, une des familles arméniennes de l’école Jules Simon à Montpellier a été expulsée de son logement. On redoutait l’expulsion annoncée de la famille Babaev. Ce fut la famille Saroyan. Les soutiens (RESF et parents d’élèves) se sont donc déplacés de l’hôtel Edouard VII au lieu d’hébergement de cette famille. Ils ont tenté de négocier avec l’huissier et la police. En vain. Les ordres viennent d’en haut, du préfet et du ministre Valls. La famille est à la rue.

Cet après-midi, une délégation se rend au Conseil général pour essayer de trouver une solution d’hébergement.

Demain à 15H, Nous serons reçus à notre demande par Max Lévita à la mairie de Montpellier. Et jeudi après-midi par Mme Bridi, chargée de mission de Mme Mandroux.


La famille Saroyan est arrivée en France en mars 2009. Les enfants du couple, Alexan et Anna, sont respectivement scolarisés en CE2 et CM1 à l’école Jules-Simon. Mr Saroyan a une formation d’ingénieur mécanicien, tandis que sa femme Naïra, enceinte de 5 mois, exerçait la profession d’infirmière en Arménie. Opposants au gouvernement arménien, ils ont du fuir leur pays et abandonner leur travail, leurs attaches familiales. Déboutés cependant de leur demande d’asile, ils sont sous le coup d’une OQTF et risquent une expulsion du territoire français.


La famille Babaev sera expulsée à son tour vendredi 31 mai, a annoncé l’huissier de justice. Ils ont une fille de 8 ans et un bébé de 17 mois. (cf tract ci-joint). Ils ont aussi été déboutés de leur demande d’asile.

Depuis 2009, l’Arménie a été ajoutée à la liste des pays sûrs, alors que les opposants au régime sont toujours persécutés. (A lire ci-joint le manifeste rédigé par des demandeurs d’asile arméniens.)

La seule vraie solution pour que ces familles puisse vivre normalement, en sécurité, travailler et assumer elles-mêmes leur hébergement, c’est de leur accorder un titre de séjour Vie privée familiale.


Des enfants à la rue, c’est inadmissible.

Nous exigeons des pouvoirs publics un relogement immédiat et un titre de séjour pour que ces familles puissent vivre en sécurité.