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jeunesse sans papiers, jeunesse volée

Assez de mensonges sur l’immigration ! 5 bonnes raisons de venir manifester demain pour les sans-papiers !




jeudi 24 janvier 2013

Non, la part des étrangers dans la population française n’augmente pas. 6,3% en 1990 et 5,8% en 2008. (INSEE). Les migrations ont toujours existé. Un tiers de la population française est issu d’un arrière grand-parent immigré (Noiriel, 2002).
Non, l’immigration ne coûte pas à la France. Elle l’enrichit
L’immigration coûte chaque année 48 milliard d’euros à la France en prestations sociales, mais elle lui rapporte 60 milliards d’euros en impôts et cotisations sociales (source ministère de la Santé et Université de Lille-II.)
La population immigrée est plus jeune et en meilleure santé que les autres habitants de la France ; elle contribue ainsi au financement des retraites. En moyenne, la contribution nette de chaque immigré (différence entre ce qu’il verse et ce qu’il reçoit en impôts et cotisations sociales) est de l’ordre de 1500 € par an. Voir "Migrations et protection sociale : étude sur les liens et les impacts de court et long terme" (ministère de l’Emploi, 2010). Ne parlons pas du coût prohibitif et discriminatoire des titres de séjour et des taxes à payer pour embaucher un étranger.
Bien sûr, l’apport de l’immigration à notre pays ne se limite pas à cet aspect comptable. Il est surtout humain, culturel, culinaire, musical, scientifique, artistique, etc. La France s’est faite de tous ces apports depuis des siècles et des siècles.
Non, les étrangers ne « profitent pas » de notre système social !
Il faut être en possession d’un titre de séjour et d’une carte de travail depuis au moins cinq ans pour bénéficier du Revenu de Solidarité Active (RSA) si l’on est natif d’un pays extérieur à l’Union européenne. Les étrangers cotisent comme tout le monde.
Les étrangers sans-papiers, eux, n’ont droit à rien ! Ni allocations familiales, ni couverture sociale. Ne disposant d’aucun droit, soumis à la précarité absolue, ces travailleurs sont contraints de vendre leur force de travail à n’importe quelles conditions : embauche à la tâche ou à la journée , flexibilité absolue, absence de cotisations sociales du patron, c’est à dire de salaire indirect (sécurité sociale, retraite, accès aux services publics, etc). Le droit du travail doit s’appliquer à tous. Leur régularisation profiterait à tous les travailleurs !
Non, les étrangers ne sont pas des délinquants
12,7% du nombre de condamnés sont étrangers (source : ministère de la Justice), alors qu’ils représentent 8% de la population de la France. L’écart n’est pas si important que veulent le faire croire certains hommes politiques. La délinquance est généralement relative au sexe, à l’âge et à l’origine sociale. Or la population étrangère en France est en moyenne plus jeune, plus masculine et plus pauvre. Autrement dit, les caractéristiques sociologiques des migrants sont l’une des causes de l’écart constaté. Les étrangers, plus exposés aux contrôles et à la surveillance policière, sont aussi plus souvent arrêtés. Ceci explique qu’ils soient sur-représentés dans les statistiques pénales.
Non, il ne suffit pas d’avoir un travail ou de la famille en France pour obtenir un titre de séjour.
Le préfet est libre de refuser la délivrance du titre, même si toutes les conditions exigées sont remplies. Ainsi, il est aujourd’hui très difficile pour un étranger d’obtenir des papiers, même s’il est malade, si sa famille est en France en situation régulière ou s’il y vit depuis longtemps (beaucoup sont là depuis plus de 10 ans !). C’est pourquoi il faut changer la loi et rendre leurs droits fondamentaux aux migrants !