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Cine Campus - Des frontières et des hommes
Projection unique de trois couts métrages le 27 novembre à 20h30
- Des frantières et des hommes court métrage utopia
Un sujet brûlant. Trois regards. Comment traiter une question aussi sensible que l’immigration par le biais du cinéma ? Chaque film apporte sa propre réflexion et son approche singulière, proposant au spectateur un voyage troublant, de l’Afghanistan à Paris via la Turquie et le Mali, de l’animation à la comédie musicale en passant par le documentaire de création.
** Programme :
Constantinople, 1910. Les rues de la ville sont envahies par les chiens errants. Le gouvernement prend des mesures pour les déporter...
Deux Afghans réunis par leur exil se remémorent leur voyage autour d’un feu, partageant un moment de cette vie clandestine au cœur de la nuit parisienne.
Ce film s’inspire de l’histoire vraie de Souleymane Bagayogo, travailleur malien sans-papiers menacé d’expulsion par l’État français. Dans l’avion qui doit le ramener à Bamako, quelques passagers prennent son parti, compromettant ainsi son rapatriement.
** Présentation :
Le tour d’horizon commence avec Chienne d’histoire, petit bijou d’animation magnifiquement servi par les aquarelles de Thomas Azuelos. La bande sonore a également la part belle dans la réussite de ce film : les plaintes des chiens se mêlant à celles des violons de Michel Karsky. Serge Avédikian nous interroge ainsi de façon métaphorique sur la manière dont nous pouvons traiter la différence.
La nuit remue nous entraîne ensuite sur les pas de deux hommes venus de loin. Au fil de leur récit, des souvenirs surgissent de la nuit : images captées avec des téléphones portables par les migrants lors de leur exil.
Enfin, ce voyage se termine en musique avec La France qui se lève tôt, opérette à caractère social qui met en lumière un sujet grave sous une forme légère mais avec force. Hugo Chesnard touche juste en montrant non seulement l’histoire d’un homme mais celle de milliers de sans-papiers en France.
La projection sera suivie d’un débat ouvert avec des militants du collectif
Montpelliérain antiraciste « D’ailleurs nous sommes d’ici ».
** Critique :
Au-delà de leur réussite formelle, ces trois films questionnent le sens de la frontière. Est-elle seulement géographique ou n’est-elle pas aussi, et surtout, humaine ? Le cinéma devenant alors un moyen de dépasser ces frontières de différentes natures...